Swift. Gulliver.

l’incendie était si violent (…) J’aurais facilement pu l’étouffer avec ma veste si je ne l’avais malheureusement oubliée dans ma hâte, arrivant vêtu de mon seul pourpoint. La situation semblait désespérée et effrayante ; ce palais magnifient eût brûlé jusqu’aux combles si, avec une présence d’esprit rare chez moi, je n’avais soudain pensé à un stratagème. J’avais beaucoup bu la veille au soir d’un vin succulent du nom de Glimigrim (…) lequel est fort diurétique. Par une singulière bonne fortune, je ne m’en étais pas encore soulagé. La chaleur du foyer mes efforts pour le circonscrire, accélèrent la conversion du vin en urine ; je la produisis en si grande quantité, la distribuai si bien aux endroits appropriés qu’en trois minutes l’incendie fut entièrement éteint ; ainsi le reste de la noble bâtisse, édifiée par tant de générations, échappa à la destruction.

Swift. Gulliver.

Ce contenu a été publié dans General. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.